Mon droit de réponse publié dans les Dernières Nouvelles D'Alsace

J'ai signé une tribune comme de nombreux Strasbourgeois dans les Dernières Nouvelles D'Alsace : Strasbourg : l’appel au secours des habitants et piétons du centre-ville. J'ai été étonnée de voir mon nom mentionné par la suite dans l'article : " Retour sur la « gueulante » des piétons : une improbable coalition".

J'ai tenu à y apporter un droit de réponse qui a été publié sur le site du journal, sous la publication qui m'avait nommée, le 21 novembre 2019.

Le voici aussi donc sur mon blog.

Photographie d'illustration de Karolina Grabowska de Pixabay 

J’ai été citée comme la "riveraine malheureuse de l’Aeden Place (bar-pizzeria et lieu culturel, rue des Aveugles)", qui ne serait pas préoccupée par les problématiques soulevées par la tribune du 29 octobre : privatisation du domaine public et place du piéton, tourisme de masse et gentrification du centre-ville et le scandale du marché de noël transformé en prison, en Disneyland. Je tiens aujourd’hui à donner un éclairage moins restreint de mes combats.

Brièvement, les problématiques que je subis, sont multiples. Elles concernent non pas un, mais les trois établissements Aedaen Place et sont traitées devant les tribunaux administratif et judiciaire. Dans cette affaire, je déplore que ni le Préfet, Représentant de l’Etat, ni le Maire, Premier Magistrat de la Commune n’aient usé de leur autorité pour faire appliquer la loi.

Contrairement à ce qui a été affirmé, il n’a jamais été question dans la tribune d’interdire le vélo à Strasbourg, mais bien de faire respecter le code de la route ; car si le vélo est utile, il ne peut être permis qu’il mette en " danger constamment les autres usagers du domaine public ". D’ailleurs, je circule moi-même en vélo.

Native de Strasbourg et de mère alsacienne, je m’insurge que ma ville, par son laxisme et son manque de courage, devienne un souk.

Ainsi, en citoyenne engagée, j’ai participé à quelques ateliers du Sommet Citoyen. Je suis membre active du Conseil de Quartier Gare Kléber depuis 2017. Je n’hésite pas à saisir le comité d’éthique du Pacte pour la démocratie à Strasbourg si nécessaire : non-respect de la charte de la vie nocturne par la non représentativité des membres qui la compose, manque de transparence démocratique de la ville de Strasbourg par exemple tant pour l’accès à sa propre réglementation que pour les décisionnaires d’une autorisation de terrasse… Pourquoi tant d’opacités ?

Pourquoi Strasbourg instaure-t-elle un important dispositif de sécurité et de confinement des habitants du centre-ville pour le marché de Noël, alors qu’elle ne sanctionne-elle pas les occupations irrégulières de son domaine public ? Pire, pourquoi autorise-t-elle des terrasses qui ralentissent l’arrivée des secours ? A telle enseigne, en juin 2017, j’ai été amenée à aider une serveuse, à libérer le passage d’une ambulance dans la rue des aveugles alors qu’on nous regardait faire.

Le taux de décès après un arrêt cardiaque augmente de 10 % avec chaque minute qui passe, ce qui explique qu’en France le taux de survie ne soit que de 2 à 3 %. La nécessité de faire respecter strictement les emprises au sol des terrasses est-elle injustifiée ?

L’obligation d’un contrôle et d’une modération s’impose pour que Strasbourg redevienne vivable pour tous : habitants, piétons, cyclistes, touristes, automobilistes… Mon but n’est pas de m’opposer au développement de ma ville, mais que nous puissions tous y vivre paisiblement, en parfaite cohabitation et en sécurité, en respectant les droits de chacun.

Remarques de Tomate Joyeuse 

N'hésitez pas à consulter mes autres articles sur Strasbourg sur mon blog.

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